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RESTRUCTURATION DU MORNE DES CAPITAINES A GRAND-CAMP

LES ABYMES

Maître d'Ouvrage : Société Immobilière de Guadeloupe

BET : INFRAPLUS

Mission Complète :Etude d'aménagement

Date : 2018

Parmi les différents moments d’architecture lisibles sur le périmètre de Grand-Camp aux Abymes, le morne des Capitaines est le fragment le plus singulier du lieu, caractérisé par de grands ensembles adossés à une topographie qui empêche toute porosité avec les secteurs avoisinants.
Véritable signal, ces vingt hectares revêtent une fonction stratégique dans la configuration urbaine du quartier, et ce dans une vision d’avenir pour le désenclavement et le renouvellement souhaité par le projet RUZAB.
Ce point culminant de la périphérie pointoise, longiligne d’Est en Ouest se dresse comme un rempart imperméable qui divise Grand-Camp en deux « camps ». Dès lors se pose la question d’une jonction plus lisible de cette frange avec les cités voisines des Plaines, Belvédère et Chicanes en pied de talus, et surtout avec le front du boulevard de la Concorde au Sud.
A première vue, la faisabilité de l’aménagement de ce secteur reposera surtout sur la pertinence des articulations viaires qui permettront de le lier au reste du secteur pour le désenclaver, tout en tenant compte du plan guide déjà élaboré dans le cadre du premier projet. Les propositions déclinées ci-après tiennent compte d’un diagnostic partagé, mais s’inscrivent dans une vision globale qui s’affranchit des limites parfois trop marquées de sous-secteurs repliés sur eux même. Ce lieu ne doit plus être un grand ensemble de petits ensembles.
Dès lors, la continuité des rues commerciales, les vides, la déclinaison de la topographie par paliers, et le paysage cheminant par des corridors à travers l’amorce d’un grand mail, deviennent « l’élément » fédérateur du projet d’ensemble.
Concernant plus particulièrement le morne des Capitaines, la prise en compte de la question environnementale est au coeur de la réflexion sur la manière de redessiner du paysage entrecoupé par des volumes bâtis aux densités variées.
En effet, le caractère longiligne du morne invite à le redécouper en séquences bâties autonomes, permettant de créer un profil non unitaire sous la forme d’un « skyline » lisible depuis Bergevin ou encore depuis la rocade et le Raizet.
Aujourd’hui l’action urbaine bouscule les données traditionnelles de l’aménagement, car pour répondre à des objectifs à long terme elle doit anticiper les mutations sociales que nous connaissons, en embrassant de multiples facettes qui, plus que la dimension spatiale, intègrent aussi l’action sociale, économique, culturelle, environnementale et numérique.